Ouest France, le 27/02/18, Sonia Tremblais.
François Guéguen, patron de la librairie La Cédille, et le club Japan Street !, du lycée Saint-Joseph, se mettent en cheville pour permettre au public de découvrir les mangas, samedi 3 mars.
Après le speed-booking de polars, pourquoi pas un speed-booking de mangas ? »François Guéguen, patron de la librairie La Cédille, a voulu renouveler l’expérience sur un autre thème. Il lui fallait pour cela s’entourer de passionnés. Il les a trouvés au lycée Saint-Joseph. Le club Japan Street ! est partie prenante de ce 2e speed-booking.
Le principe reste le même. Six ou sept conseillers vont avoir cinq minutes – « pas plus ! » – pour faire découvrir un manga à un futur et potentiel lecteur. « Pas besoin d’être féru de manga pour venir. Ce peut être une découverte ou un approfondissement de la culture manga », commente le libraire. Le speed-booking de polars s’était très bien déroulé. « On espère la même chose ! »
Un salon de thé littéraire
Les membres du club, quant à eux, sont enthousiastes à cette idée. Constitué de passionnés de manga, mais aussi de jeux vidéo et de culture nipponne, leur club compte entre 20 et 25 membres. « On n’est jamais tous présents en même temps, à cause des emplois du temps. Mais nous aimons nous retrouver pour partager une passion commune. C’est plus sympa que de lire seul dans son coin », apprécie Jules Chappé, président de Japan Street !
Lui a découvert le manga assez tardivement. Pas comme Manon Laëbens, 17 ans, l’une de ses deux adjoints. « J’ai découvert le manga grâce à ma famille. Toute jeune, je m’y suis mise. Et j’y reste fidèle. » Un genre qu’elle apprécie mais, comme Jules, elle lit aussi « autre chose ».
Pour eux, le manga a une particularité apaisante. « C’est un divertissement. Un bon manga et on évacue le stress du lycée, des examens », explique Jules. Manon dévore aussi les mangas, parfois en dix minutes ! « Certains mangas sont très visuels, donc avec moins de texte. Tout dépend. »
Manon, Jules, Paul, Sven, Hugo, Yohan et peut-être Laure seront donc conseillers le jour du speed-booking. François Guéguen sera aussi de la partie. Le manga se décline en plusieurs séries. Le shojo, destiné aux jeunes filles, aborde les thèmes du lycée, des romans, de l’amour. Le shonen cible les garçons, le seinen s’adresse à un public d’adultes…
On trouve aussi du manga d’horreur. « Le manga, c’est l’équivalent de nos BD françaises au Japon », complète Jules, intarissable. Le jour J, ils présenteront une trentaine de mangas. « Tout dépend de la sensibilité de la personne. Si elle décroche sur un livre, on en présentera un autre, explique le libraire. On s’adaptera. »
Pour ce deuxième rendez-vous, la boulangerie Le Mercier, transformée en salon de thé littéraire, sera l’antre du speed-booking. Qui, pourquoi pas, suscitera l’envie de « dévorer » des mangas ?
En savoir plus sur la librairie la Çédille
En savoir plus sur le salon de thé Le Mercier