Trois traductrices invitées à la librairie La Cédille, à Lamballe

Article Le Télégramme Publié le 05 septembre 2022.

Trois traductrices, Gerty Dambury, Hélène Serrano et Carine Chichereau seront les invitées de la librairie La Cédille à Lamballe samedi 10 septembre. Elles évoqueront leur travail discret mais ô combien important pour faire découvrir les œuvres aux lecteurs français.

« C’est un sacré boulot. Il ne suffit pas d’avoir un dictionnaire pour traduire. Il faut s’effacer derrière l’auteur, en rendant l’originalité de son style », assure Armelle Guéguen, libraire à La Cédille, qui avoue un penchant pour la littérature étrangère qu’elle ne lit malheureusement pas en VO. « Elle nous embarque plus que la littérature française ! » Les traducteurs ont la clé de ces évasions qui nous transportent à travers le monde. Trois de ses travailleuses de l’ombre seront présentes à la librairie lamballaise samedi, pour échanger avec les lecteurs et lectrices. Avis aux étudiants ou enseignants en langue, cette rencontre s’annonce passionnante.

Tout un tas de questions

Trois traductrices rencontrées dans les rayons de la librairie ou lors du festival littéraire Ouvrez la parenthèse par Armelle Guéguen : Carine Chichereau et Gerty Dambury, traductrices anglais-français, et Hélène Serrano, traductrice d’espagnol. Ces deux dernières habitent dans les environs de Lamballe d’ailleurs. La Briochine Carine Chichereau a une actualité littéraire assez chargée. « Plusieurs romans qu’elle vient de traduire viennent de sortir. Des romans avec des styles très différents, parfois très originaux. Nous avons beaucoup de questions à leur poser sur leurs façons de travailler, la capacité à reproduire le style, le niveau de langage, etc. »

« Parfois quelque chose cloche »

Hélène Serrano, elle, a notamment traduit « Lucero ou la vie fulgurante », d’Anibal Malvar, une biographie de Federico Garcia Lorca avec des formes littéraires variées : des articles de journaux ; des extraits de théâtre. L’Antillaise Gerty Dambury, également auteure et metteuse en scène, a traduit des textes de la poétesse afro-américaine Audre Lorde.

La subtilité du travail de traduction est qu’il ne doit pas se sentir : « Parfois quelque chose cloche quand on lit des livres traduits. C’est le cas avec Colum McCann, un écrivain irlandais dont j’adore les livres. Dans son dernier livre, j’étais gênée par des tournures de phrases ou du vocabulaire. J’ai vu que le traducteur avait changé », déplore la libraire.

Pratique :Samedi 10 septembre, à partir de 15 h, librairie La Cédille, 20, rue de Lourmel à Lamballe.
Photographie: Armelle Guéguen, libraire à Lamballe, a invité trois traductrices bretonnes à venir parler de leur métier, le 10 septembre à la librairie La Cédille. (Le Télégramme/Valérie Bridard)

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