Les Vitrines de Lamballe dressent le (bon) bilan d’une année chaotique

Article Le Télégramme par Nicolas SALLES Publié le 13 juin 2021

Les Vitrines de Lamballe, qui fédèrent une bonne partie des « petits » commerces lamballais, ont fait les comptes. Entre mars 2020 et juin 2021, l’activité de détail sort très bien son épingle du jeu.

Mars 2020 - Juin  2021. Quinze mois. Trois confinements. Pour la population, bien sûr. Et pour une bonne partie du « petit » commerce lamballais. « Ça aura été une année à nulle autre pareille », résume David Dossal, l’animateur des Vitrines de Lamballe. Laquelle fédère une bonne partie des commerçants lamballais. Avec une plongée initiale dans l’inconnu : « On s’attendait à vivre quelque chose d’extrêmement compliqué. Si on revient un an en arrière, les spéculations sur les taux de défaillance anticipaient une catastrophe. Les meilleurs chiffres de l’État projetaient 20 % de fermetures définitives ».
Un bilan duquel le commerce lamballais est finalement aujourd’hui très, très éloigné. « À notre connaissance, on déplore une fermeture directement due à la crise sanitaire », témoigne David Dossal. Beaucoup moins que l’on pouvait craindre, donc. Mais aussi moins que sur une année « normale ». Les diverses aides octroyées par les pouvoirs publics ont semble-t-il fonctionné. Au point de maintenir sans doute à flot des affaires vacillantes…

Un mitage à moins de 5 %

Au point aussi que le commerce de centre-ville lamballais semble aujourd’hui se porter mieux que jamais. Le taux de mitage ne pourrait décemment se situer plus bas. « On est un peu en dessous des 5 %. Ce qui correspondant au roulement entre affaires qui ferment pour cause de revente et reprise ou créations », analyse le salarié des Vitrines.
Le revers de la médaille ? Un marché immobilier presque totalement asséché sur les surfaces de 80 à 100 m². « Il y a quelques surfaces plus grandes, comme rue Saint-Martin, avec la pharmacie qui va bouger place du Champ-de-Foire, ou ses voisins de l’ancien Courtil bio, avec des surfaces de près de 200 m². Mais il y a déjà des visites et des contacts assez prometteurs… »

Les meilleurs chiffres de l’État projetaient 20 % de fermetures définitives.

Une rue Saint-Martin sous surveillance pour les Vitrines. « C’est l’un des axes de développement du projet Lamballe 2025 porté par la municipalité. Et il y a des projets dans les cartons autour d’activités assez dynamiques et qui seront porteuses de flux », anticipe David Dossal.

Des néocommerçants

Paradoxe ultime, les porteurs de projets qui toquent à la porte de l’association sont encore plus nombreux que les autres années. « Pour nous, c’est un des effets du confinement. Ces porteurs sont souvent des néocommerçants. Ils ont eu du temps pour réfléchir, pour mûrir leur projet ». Des profils souvent assez jeunes et qui envisagent une réorientation de leur vie professionnelle. « Un peu comme la gérante de Sans Lamballage, à la Ville-es-Lan, qui était prof il y a un an encore et qui aujourd’hui tient une épicerie de produits vracs »… À lire sur le sujet

Photographie:David Dossal est l’animateur des Vitrines de Lamballe, salarié depuis début 2017. (Le Télégramme/Nicolas Salles)

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