Lecointre boutique, c'est une saga familiale de 60 ans !

A Lamballe, le magasin de vêtements homme et femme est historique, rue Calmette. François Méheust, qui travaille avec sa mère Sylvie, est l’arrière-petit-fils du fondateur.Ce cliché en noir et blanc est précieux. Posé sous verre, à l’intérieur de Lecointre boutique, il témoigne du début de l’épopée familiale. Sur le seuil de la Maison du vêtement de la rue Calmette, à Lamballe, Maurice Lecointre, fils du fondateur Alexis, à droite, discute avec un client. C’était en 1956.

Soixante ans plus tard, Sylvie et François Méheust, mère et fils, reprennent la pose. Le temps a passé, l’image de marque de l’enseigne est restée.

Un café rue Saint-Jacques« En réalité, l’histoire a commencé avant la Seconde Guerre mondiale, raconte Sylvie Méheust, 57 ans. Mes grands-parents, qui tenaient un café rue Saint-Jacques (à la place du restaurant Entre nous), vendaient du tissu au mètre et des vêtements de travail dans leur arrière-boutique. Ils faisaient aussi des tournées dans la campagne. »

Le vêtement homme constitue le début de l’ADN de la saga… et de la réputation. « On nous associe toujours à l’image de la cérémonie », sourit François, 34 ans, qui a rejoint l’aventure en 2005. Il représente la quatrième génération à la barre du paquebot. La fibre du commerce est dans les gènes de la famille.

L'heure du retour pour Sylvie« À 16 ans, mon père, qui était un commerçant pur, a commencé à travailler avec mes grands-parents », reprend Sylvie. Après des études de commerce à Brest et une expérience d’un an comme secrétaire à l’export, elle aussi revient à bord du bateau en 1981. « J’avais toujours baigné dans cet univers, en habitant au-dessus du magasin. J’y avais aussi travaillé plusieurs étés. » Un retour naturel et synonyme de développement. « En arrivant, j’ai apporté ma patte en ouvrant le rayon femme. »

La tradition se perpétue avec son fils François. Études, expériences à l’étranger et embarquement pour un aller simple, direction la boutique Lecointre. « Mes parents avaient pris leur retraite en 1994. L’arrivée de mon fils m’a aidée », positive Sylvie.

« Le dernier des Mohicans »« En reprenant le côté hommes, j’ai proposé de nouvelles marques. Avec notre magasin multimarques, on est un peu le dernier des Mohicans. » Résister, rester indépendant, Lecointre boutique est une référence pour plusieurs Costarmoricains. « Nos clients viennent à 30 % de l’agglomération de Saint-Brieuc, Lamballe, la côte, mais aussi Dinan. »

Cette belle histoire de famille se conjugue à un savoir-faire, travaillé tous les jours, en coulisses, par les deux retoucheuses, Laurence et Odile. « Et c’est gratuit ! » En ce début de matinée, plusieurs couples sont affairés dans les rayons. Trois vendeuses sont là pour les conseiller.

Huit salariésLecointre boutique, c’est une PME de huit salariés. « On a un rôle social. Les clients se confient », avoue Sylvie. Des clients fidèles qui ont transmis, à leur tour, l’adresse à leurs enfants. « Le côté cérémonie, c’est bien, acquiesce François, mais on fait aussi du sportswear. Nous sommes généralistes ! »

Un samedi après-midi de l’été dernier, François a relevé un drôle de défi. « Deux jeunes hommes sont arrivés. En dix minutes, il fallait habiller un des deux, de la tête aux pieds, pour assister à un mariage juste après. On a réussi, les retouches comprises. On a même fait un selfie ! » Soixante ans après, le navire Lecointre vogue à belle allure. Peut-être qu’un des deux fils de François suivra le même cap…

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