Lamballe Musik. Un lustre et une filiale.

Le Télégramme, le 06/07/16.

Dans la boutique, ce matin-là, deux professeurs de l'école de musique de Saint-Malo, promise à la fermeture, discutent le bout de gras avec l'équipe, avant de repartir avec du matériel de sonorisation pour leur manif du soir. Puis un jeune musicien lamballais passe la porte : « Vous connaissez un contrebassiste disponible ? », demande-t-il. Une denrée rare, le renseigne Christophe Leynaud, le patron des lieux. « C'est assez représentatif de l'ambiance qu'on a voulu créer : on a souhaité un magasin vivant, fait pour les musiciens, où on est à cheval sur le conseil », commente cet ancien saxophoniste professionnel, qui a travaillé comme intermittent pendant 20 ans avant d'ouvrir Lamballe Musik, en 2011. L'affaire a grandi au fil du temps. Seul au début, Christophe Leynaud a embauché deux salariés : Yann Quéméner, responsable de l'atelier instruments à vent, et Rémi Le Prat, pour l'atelier guitare, auxquels s'ajoute Anne Le Bail, prestataire pour la lutherie du quatuor (violon, alto, etc.). Le magasin-atelier, qui s'est étendu à la maison voisine, met également à disposition des salles pour des cours de musique, dispensés par des professeurs indépendants.

Un créneau à investir

Depuis juillet 2015, Christophe Leynaud développe de nouveaux services, à destination des professionnels. Avec sa filiale « Backline ouest », il propose à la location des instruments haut de gamme, pour les festivals et autres manifestations musicales.
 « On fournit les instruments que les artistes demandent quand ils viennent se produire en concert sans les leurs », résume le quadra, qui avait envie par ce biais « de retrouver l'ambiance de la scène, de sortir un peu de l'atelier ». L'entrepreneur musical a aussi identifié là un créneau à investir. « Il y a un spécialiste à Quimper, un autre à Nantes, mais personne sur le côté Est de la Bretagne », souligne celui qui veut se distinguer par l'accompagnement. « On ne dépose jamais le matériel comme ça, on reste sur scène pour les réglages, on apporte une assistance technique ». Pour répondre aux demandes des artistes, Backline ouest a investi près de 200.000 € dans l'acquisition de matériel. « On achète des instruments neufs, on les revend s'ils ne servent qu'une fois. Ce qui prend le plus de temps, c'est la chasse au vintage : les vieux amplis Fender ou Marshall, les vieux synthés, les pianos Rhodes... C'est de plus en plus demandé », relate Christophe Leynaud.

Recrutement en cours

Ce week-end, il a assuré le backline de Charlie Winston, The Hives et Soviet Suprem, pour l'Armor à sons, le festival de Bobital. À son calendrier également : Jazz ô château (Tréveneuc), Jazz à Gomené, les Sons d'automne de Quessoy, Complèt'mandingue à Saint-Brieuc, le 14-Juillet à la Roche-Jagu, etc. « On est content, pour un début. C'est grâce à notre réseau », analyse le patron, qui cherche maintenant à recruter un technicien backline. Histoire d'agrandir encore la maison. 

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