Article du Penthièvre du 23 avril 2024 par Steven Couzigou
L'association Les Vitrines de Lamballe représente 130 commerçants de la commune. On fait le point avec David Dossal, salarié de l'association, et Nicolas Dézé, vice-président.
En partenariat avec la municipalité, l’association Les Vitrines de Lamballe (Côtes-d’Armor) s’efforcent de dynamiser le centre-ville.
Nouveaux commerces, animations à venir, bilan global de l’association, sécurité… Tour d’horizon avec David Dossal et Nicolas Dézé.
L’association Les Vitrines de Lamballe a organisé une assemblée générale en début d’année. Comment se porte-t-elle ?
David Dossal : L’association compte 130 adhérents (contre 142 en 2023). Une baisse qui s’explique par les quelques fermetures de commerces à la fin de l’année dernière. Mais cela devrait repartir avec les ouvertures à venir. Sur le plan financier et sur le rapport d’activités, le bilan est globalement positif.
Nicolas Dézé : Nous avions un gros poste de dépense il y a deux ans, à savoir le salon du mariage. Ce qui avait généré un petit peu de perte au global d’activités des Vitrines. 5000 euros, puis 3000 l’année suivante. Cette année, nous avons généré du profit à hauteur de 2300 euros.
Comment l’association a-t-elle inversé la tendance ?
D.D : Nous avons des moyens permettant de générer des profits au bénéfice de l’association. Ils sont réintégrés dans le budget l’année suivante. Grâce aux chèques cadeaux (200 000 euros de chiffre d’affaires par an) et à la carte Lamballe Pass par exemple. Une de mes missions consiste à démarcher les entreprises (CSE, artisans…) et à leur proposer des chèques cadeaux utilisables dans les commerces de Lamballe.
N.D : Il y a un an, nous avons recruté une autre salariée, en la personne de Marie Jégonday. Elle gère l’administratif et la communication. Ce qui permet à David Dossal de se concentrer sur la prospection et le développement économique.
Comment comptez-vous utiliser ce bénéfice au service des Lamballais ?
D.D : Je travaille sur une nouvelle animation. Un défilé de mode en centre-ville devrait avoir lieu en juin.Les clients qui le souhaitent pourront défiler. L’idée est de créer du lien entre les commerçants et les clients.
N.D : C’est l’occasion de montrer les collections et d’accompagner les acteurs du textile en difficulté à l’échelle nationale. Toutefois, Lamballe reste épargnée par la problématique.
D.D : Sans oublier nos animations pérennes. La braderie au mois de juillet, le salon du mariage au début du mois de novembre et les festivités de Noël.
Qu’est devenue la plateforme connectée « Ma ville mon shopping » financée par Lamballe Terre et Mer ?
D.D : Elle a été arrêtée parce qu’elle était sous-utilisée par les usagers à la sortie de la crise sanitaire.
Vous évoquiez des ouvertures de commerces dans un futur proche. Pouvez-vous en dire davantage ?
D.D : Il est un peu tôt pour les annoncer officiellement. Ce qui est sûr, c’est que la tendance est positive. Aujourd’hui, j’accompagne six porteurs de projet. Les travaux ont déjà commencé rue du Val pour accueillir Chez Tythu, traiteur asiatique. D’autres ouvertures sont prévues avant cet été.
N.D : Malgré la crise, des commerçants se développent, pérennisent leur activité et de belles histoires s’écrivent. Une commerçante du centre-ville, actuellement locataire, va bientôt transférer sa boutique pour se retrouver propriétaire de son local.
Combien de cellules vides compte le centre-ville ?
D.D : Il y en a 12. Ce qui correspond à un taux de vacance de 6,2%. Au niveau national, il est supérieur à 12% !
Quelles activités manquent sur le territoire ?
D.D : Nous avions sollicité les usagers sur les réseaux sociaux à ce sujet. L’alimentaire, la chasse, la pêche, les boutiques pour enfants et les parcs d’activités indoor ont été plébiscités.
N.D : Il faut prendre en compte la complexité du territoire. C’est un centre-ville historique. Certaines activités demandent des cellules commerciales avec une surface au sol importante. Ce que nous avons peu. Il faut aussi être vigilant à ne pas tomber dans la périphérisation du centre-ville.
Nous ne voulons pas faire comme Saint-Brieuc avec Langueux.
Parmi les commerces plébiscités par les Lamballais, peut-on s’attendre à en voir ouvrir prochainement ?
D.D : Normalement, oui.
N.D : Presque toutes les banques de Lamballe sont adhérentes de notre association. Elles avaient été rassurantes à la fin de l’année 2023 en affirmant que les taux d’usure allaient baisser (NDLR : taux maximum légal que les établissements de crédit sont autorisés à pratiquer lorsqu’ils vous accordent un prêt).
D.D : La situation s’est améliorée en début d’année. Nous assistons à des reprises de commerces avec des achats de fonds.
Les commerces lamballais ont été touchés par de nombreux cambriolages ces derniers mois. Comment a été abordé ce problème entre les adhérents ?
D.D : La gendarmerie était présente exceptionnellement lors de notre dernière réunion. Nous avons ouvert un groupe Whatsapp pour permettre aux commerçants de s’alerter mutuellement en cas de vol à l’étalage ou de paiement en fausse monnaie.
N.D : Les élus sont venus constater en direct plusieurs fermetures de magasins à différents endroits du centre-ville. Il n’y a pas de caméras sur la voie publique. Mais nous comprenons que cela coûte de l’argent.