Chez ce coiffeur, on peut se faire couper les cheveux en buvant une bière

Article du Penthièvre du 1er mars 2024

Boire une bière ou même un verre de vin en attendant que pose sa couleur pose. C'est l'étonnante proposition de Mikélaïg Le Boulanger, la boss du salon Rock'n Factory à Lamballe. 

En attendant que Barth finisse de faire courir ses ciseaux dans la tignasse blonde du petit dernier ou même carrément au bac pendant le massage capillaire, juste après le shampoing, chez Rock’n Factory, salon de coiffure à Lamballe, la Dimzell est rafraîchissante.
« Ça peut tout aussi bien être un café, un thé, un verre de vin ou un soda », propose Mikélaïg Le Boulanger, gérante de la boutique.

La licence IV du Kimberland

Elle a obtenu sa licence IV en avril 2023 : une autorisation pour les débits de boissons souhaitant vendre à consommer sur place. 
« Je l’ai racheté lors de la fermeture du Kimberland. » Le bar PMU du centre-ville de Lamballe, à l’angle de la place du Champ de foire et de la rue Villedeneu qui a fermé en 2022, a laissé place aujourd’hui à l’agence immobilière Maison Rouge.
La création de cette licence est désormais interdite. Il faut donc, pour en obtenir une, se rapprocher d’un titulaire de la licence et la lui racheter.
Ce qu’a fait Mikélaïg auprès du Kimberland. « Nous étions plusieurs candidats, mais c’est moi qui l’ai obtenue », se réjouit-elle.

Un concept qui surprend

Une licence IV pour un salon de coiffure. Il y a de quoi être étonné.

Je ne compte plus ce qui ont tenté de me décourager, qui m’on dit que c’était du grand n’importe quoi…

Mikélaïg Le Boulanger patronne de Rock’n Factory

Mais quand la belle brune a une idée en tête…
Et puis, l’ouverture d’une boutique en Ille-et-Vilaine, où le père est barbier et la fille tient le bar, est venue contredire les sceptiques.
« Il y a eu pas mal de communication de faite sur ce concept, que l’on m’a transmis. C’était parfait, parce que comme ça, il répondait à ma place », se satisfait Mikélaïg.
Oui c’est faisable et non, proposer un verre dans un salon de coiffure, ce n’est pas incohérent !

« Un lieu de vie »

La jeune femme avait l’idée de ce concept dès l’ouverture de Rock’n Factory, il y a plus de 4 ans.
« Je voulais créer un véritable lieu de vie. » Boire une tasse ensemble pour réchauffer l’atmosphère, ça fait logiquement partie du deal.
« A l’époque, on proposait un thé, un café gratuitement à nos clients, comme dans de nombreux salons de coiffure… » 

Demande des clients

Et puis l’équipe met en place le système du happy hour, de 17h à 20h, avec des coupes à moindre prix en nocturne.

Ce sont les clients qui m’ont demandé : puisque tu fais un happy hour sur les coupes, tu ne voudrais pas faire un vrai happy hour avec des boissons ?

Les fans du salon connaissent le grand cœur de la patronne, et ses inspirations un peu loufoques.
Nombre d’entre eux ont assisté à des événements qu’elle a créés dans son salon, où l’on partage à boire, à manger, de chouettes idées et de bonnes vibes.
Et les clients ont envie de poursuivre le concept.

De la bière, des spiritueux et du bon vin

Il n’en faut pas plus à Mikélaïg et à son petit grain de folie pour concrétiser le projet qui trottait dans son esprit depuis le départ.
« Ça s’est fait assez naturellement finalement. Et puis le temps d’obtenir la licence, les autorisations… On distribue des boissons depuis le printemps dernier ! »
Comme pour le troquet du coin, c’est France Boissons qui livre le salon de coiffure. La bière locale Dimezell a du succès.

Mais finalement ce sont les softs qui sont le plus demandés, notamment aux beaux jours, pour se rafraîchir. 

Sur les étagères, on trouve aussi des spiritueux et du vin. « Du bon vin, haut de gamme, que l’on retrouve sur les tables des restaurants », souligne la patronne.

Un geste apprécié

Cette nouvelle corde à l’arc de Rock’n Factory a justifié l’embauche d’un nouveau membre dans l’équipe.
« Laëtitia est notre hôtesse : elle est chargée d’accueillir les clients, de les installer. Elle leur propose alors une boisson fraîche ou chaude. »
Le fait que le rafraîchissement soit payant permet aussi à Mikélaïg de l’offrir de temps à autre.
« Avant, c’était un dû au client. Avec l’inflation, ce geste qui paraissait anodin, devenait coûteux et n’était plus apprécié à sa juste valeur par la clientèle. »

Aujourd’hui, quand j’offre une boisson à un client, ça prend tout son sens.

Et s’il y a bien une chose que les clients de Rock’n Factory apprécient, c’est la générosité de la patronne. Et ses idées délirantes qui mettent du fun dans le quotidien !

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé.Rock’n Factory  22 Rue du Val à Lamballe. Tel. 02 96 50 78 42. Page Facebook ; https://www.rocknfactory.fr/#Artisanat

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