Ce libraire des Côtes-d’Armor est aussi motard : « Les deux me procurent évasion et liberté »

Article du Ouest-France du 1 juillet 2024 par Sonia TREMBLAIS

François Guéguen est libraire à Lamballe (Côtes-d’Armor), depuis bientôt dix ans. Sa passion des livres est indissociable de sa passion de la moto. Des deux côtés, il y trouve l’évasion et une certaine liberté.

 "Les livres et la moto ont un point commun pour moi. J’y trouve l’évasion et une sensation de liberté ", assure François Guéguen, le patron de la librairie La Cédille de Lamballe (Côtes-d’Armor).

Les livres, il en dévore depuis des années, deux à trois par semaines, souvent plus. " C’est un peu mon métier aussi", sourit-il avec un clin d’œil.

Il se souvient qu’il était "une bille en physique et en mathématiques. On se rend compte après que c’est utile tout au long de la vie… "Pas de regrets. "Chacun est comme il est. Chacun ses préférences."

 « Ne plus faire de moto a été un crève-cœur »

C’est en 2014 qu’il ouvre la librairie La Cédille, au centre-ville de Lamballe. "En septembre, cela fera dix ans", déroule le libraire.

Pour fêter ça, une grosse animation est prévue le 31 août 2024. "On fera une épreuve de mathématiques et logique et bien sûr, la dictée. Vu qu’il y a toujours de la demande et qu’on refuse du monde, on installera des barnums sur la place du Marché. On prendra un petit coin où mettre 180 personnes. ".
Et la moto dans tout ça ? Dans la famille, personne n’avait de lien avec les grosses cylindrées. "On ne regardait pas de grands prix moto. Rien du tout. Mais je savais qu’un jour ou l’autre, j’aurais une moto. Ça ne s’explique pas."
Sa première bécane, c’était en 2010. "J’avais flashé sur un modèle que j’ai gardé cinq ans puis revendu, car j’allais m’installer, et puis il y a la famille." Il reconnaît que "ne plus faire de moto a été un crève-cœur ."
Ce n’est que partie remise. La vie continue avec "ses hauts et ses bas ". Le commerce marche plutôt bien. Il embauche Béatrice puis Pauline." J’ai eu un peu plus de temps libre." Racheter une moto ? Un copain dinannais lui conseille d’essayer une Custom. "Je ne m’y voyais pas, mais j’ai testé. Du bonheur, un vrai kif ! J’étais fait pour ça. "
 

« Le contrôle technique c’est une arnaque »

Il s’achète une moto d’occasion, une Suzuki 800 cm³ Intruder. "J’avais un regret, celui de ne pas pouvoir plonger les mains dans le moteur pour l’entretien de base." Curieux, il apprend. "La mécanique m’a plu. "Il y voit un moyen de « poser » son esprit.

Et le contrôle technique pour les motos ? "Il est inutile et les statistiques le prouvent. Les accidents techniques sont rares. C’est le comportement humain qui provoque des accidents. Pour moi, c’est une belle arnaque" , lance le motard.
Libraire et motard, son livre préféré va naturellement vers l’Éloge du carburateur, de Matthew B. Crawford. Un trader américain qui a tout plaqué pour ouvrir un atelier de réparation de motos. " J’y trouve des similitudes avec mon parcours, modestement bien sûr. "

Rouler ou réparer seul, ce n’est pas drôle. "Avec des copains, on s’éclate à réparer les motos. On en achète et on les revend." Pour le plaisir. Pour être ensemble.

Si le libraire part seul à moto, il s’arrête dans un endroit tranquille et sort un bon… bouquin !

Photographie: François Guéguen, 38 ans, est libraire et passionné de moto. « Quand on a plein de petits soucis, un tour en bécane et on les oublie.»
                       François Guéguen, 38 ans, est libraire et passionné de moto. Il y trouve évasion et liberté.

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