« On mange bien au resto ». Le restaurant bar traiteur, le Petit écuyer, est l’un des plus vieux restaurants de Lamballe (Côtes-d’Armor). Patrick et Patricia Chesnier sont aux fourneaux depuis 26 ans. Nous les avons rencontrés.
Après la fermeture de deux restaurants à Lamballe-Armor (Côtes-d’Armor) La Marmite et la Crêpe rit, la rédaction de Ouest-France prend des nouvelles d’autres restaurateurs. L’occasion de faire un tour d’horizon et de rencontrer ces gérants qui n’ont qu’une envie : égayer les papilles de leurs clients.
« Je suis plutôt cuisine tradionnelle et fait maison. Ça, on ne me l’enlèvera pas », souligne Patrick Chesnier, 54 ans, le cuisinier du restaurant Le Petit écuyer de la rue Saint-Martin à Lamballe (Côtes-d’Armor).
Avec sa femme, Patricia, 51 ans, ils tiennent le restaurant depuis 26 ans. « Avant c’était un restaurant self qui devait exister depuis plus de quarante ans. On doit être l’un des plus vieux restaurants de Lamballe », sourient les patrons.
Avec ses 80 couverts, le restaurant est le fief des ouvriers, des salariés, mais pas que. Pour les servir, la patronne ne manque jamais d’un bon mot pour donner le sourire. Tout comme Fabienne, présente dans le restaurant depuis les débuts. « Si on ne peut plus rigoler… »
Côté énergies, « on fait attention à tout »
Le patron a fait l’école hôtelière de Dinard. Il a aussi travaillé en restaurant gastronomique. Il a choisi la voie de la cuisine traditionnelle, faite de bons produits locaux et travaillée par ses soins, comme le pâté fait maison… et biens d’autres produits. « Nous faisons nos desserts maison ».
Le métier de cuisinier reste un métier de passion, « mais c’est vrai qu’il est chronophage. Pas facile de se préserver. C’est un métier de stress. On doit tout gérer. Il faut que tout soit près quand les clients s’assoient à table, raconte-t-il. Mais s’ils en ressortent satisfaits, on a bien fait notre boulot ! »
Et le Covid est passé par là. « Il a changé les manières de faire, constate Patrick. Les ouvriers mangent à la gamelle maintenant. Ils restent sur le chantier et vont moins au restaurant. On voit ça surtout sur la nouvelle génération. » « Le télétravail a changé les habitudes des salariés », ajoute Patricia. « C’est vrai, on bossait très bien avant la crise sanitaire… »
Le couple n’a pas baissé les bras, malgré les services quelques fois en dent de scie. « Parfois, on n’a pas autant de monde qu’on pourrait l’espérer », regrette la patronne.
C’est surtout l’augmentation du coût de l’énergie et des matières premières qui interrogent. « L’évolution du prix du gaz complique les choses pour tout le monde, explique le patron. Là où avant on mettait le four en route dès le matin, maintenant on fait très attention, complète la patronne. On n’a pas le choix ». Et de souligner : « C’est à nous de tenir les prix corrects ».
Grâce aux plats traiteurs, le duo s’en sort. « C’est du boulot c’est sûr. On n’a pas souvent de week-ends, mais il a bien fallu s’adapter. On doit payer nos factures, comme tout le monde ».
Seul petit bémol pour le Petit écuyer, le stationnement. « Il n’y a pas assez de parkings. Des ouvriers s’en vont parfois parce qu’ils n’arrivent pas à stationner leurs camionnettes. »
Le patron tient à garder sa cuisine généreuse et familiale et s’adapte au budget de chaque client, même petit. « Je suis comme ça. C’est dans ma nature. » À côté, Patricia sourit. « C’est vrai. Pas moyen de le changer ! »
Photographie : Patrick et Patricia Chesnier, les patrons du Petit écuyer, avec leur salariée, Fabienne. |
Restaurant bar traiteur le Petit écuyer, rue Saint-Martin à Lamballe. Tél. 02 96 31 04 37. Ouvert tous les midis, du lundi au samedi. Le soir et les week-ends, les groupes sont accueillis sur réservation. Service traiteur, repas et cocktails dînatoires. Sur place ou en livraison en chaud et froid. À noter, le restaurant ouvrira le vendredi soir, à partir du 15 juin, pour proposer des moules-frites et ce, durant la saison estivale.
