À Lamballe, soixante-dix candidats pour une dictée pleine de petits pièges

Article du Télégramme du 06 août 2023 par Valérie Bridard

Pour la cinquième édition, la librairie la Cédille a invité les Lamballais à une dictée. 70 amateurs de gymnastique orthographique, ou pas, se sont prêtés au jeu dans la bonne humeur.

Armelle Guéguen, la libraire lamballaise (la Cédille) a eu beau répéter que cette cinquième dictée était plus facile que celle de l’an dernier, les candidats en ont quand même bavé. La grande gagnante, Béatrice Le Roy, opératrice de saisie, était venue de Pommerit-Le-Vicomte « pour se dérouiller les neurones ». Elle n’a fait que deux fautes, suivie de près par Pierrette Le Drollec, professeur d’anglais à la retraite et « passionnée de mots ». Piégées toutes deux, semble-t-il par les subtilités entre quoique (adverbe)/quoi que (proposition).

L’instinct est souvent le bon

La championne avoue avoir révisé quelques règles de base avant de plancher pour cette dictée préparée par la gérante de la librairie La Cédille, qui promettait quelques pièges. « Quand j’hésite, je garde souvent la première orthographe qui n’est venue à l’esprit. Le premier instinct », conseille Béatrice, approuvée par Pierrette.
Sept enfants courageux ont fait une première dictée junior sur le thème d’Hercule, remportée haut la main par Louis-Pierre, 11 ans, en classe de sixième dans quelques semaines, et qui n’a fait qu’une seule faute.

Cadeau d’encouragement pour les bonnets d’âne

Puis vint le tour des 70 candidats adultes, dans une salle des Augustins comble. Agathe et Juliette, des jumelles de 16 ans étaient venues avec leurs parents, faisant de ce moment une compétition familiale, avec un papa qui avait prévenu d’emblée qu’il « y allait au talent ». Talent qui n’aura pas suffi. La libraire et maîtresse d’école du jour, Armelle Guéguen lui a remis, comme à ceux qui ont fait le plus de fautes (les bonnets d’âne qui n’ont pas su écrire ânonner, entre autres), un petit cadeau d’encouragement pour l’an prochain.

Pour s’amuser

« Au pire, on est venu pour s’amuser », glisse Agathe, qui avoue n’avoir pas fait de dictée depuis son entrée au lycée. « On ne fait plus vraiment d’orthographe, alors que les fautes peuvent compter dans les contrôles », glisse la jeune fille qui lit et écrit beaucoup et n’apprécie pas trop l’écriture approximative des textos et des réseaux sociaux.
Beaucoup des participants, stylo-bille et parfois armés de blanc correcteur pour une copie sans rature, avouent être des passionnés de lecture et d’écriture. Ils ont continué à discuter accords du participe passé, accents circonflexes, imparfait du subjonctif et différence entre « quelque » et « quelle que », durant les corrections.

Photographie : ​Une salle attentive pour une dictée pleine de pièges d’accords de français préparée et lue par Armelle Guéguen

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