À Lamballe, les adultes tentent le zéro faute à la dictée

Article Ouest-France Géraldine BRÉMAND.Publié le 18/07/2021

La dictée, organisée par la librairie la Cédille et les Vitrines de Lamballe (Côtes-d’Armor), a fait le plein, ce samedi après-midi 17 juillet, dans la salle des Augustins, à la MJC. L’ambiance était à la bonne humeur, mais les pièges nombreux.

Peu après 15 h, ce samedi 17 juillet 2021, les trois plus jeunes candidates ouvrent le bal de la dictée de Lamballe-Armor, avec un texte inspiré du Chat botté, de Charles Perrault, spécialement choisi par Armelle Guéguen, la libraire de la Cédille.

Pendant que Youna (9 ans), Lilou (10 ans) et Maud (12 ans) tracent les deux « t » des gouttières et conjuguent le verbe au passé simple, pour en faire descendre le chat, les adultes s’échauffent. « On écrit un texte aussi long à la main, une fois par an, peut-être », reconnaît Pascaline, installée à la même table que Christine, une habituée des cours de dictée de l’association Rire et faire rire, à Hillion.

Des rires avant le « raffut »

Armelle Guéguen va commencer la première lecture. « Pas de noms de plantes, ni d’animaux cette année », prévient-elle, accueillie par les rires de celles et ceux qui ont transpiré en 2020, dans la cour de la MJC. C’est le moment des « Feuilles d’automne », un texte écrit pour la dictée de la Voix du Nord, il y a quelques années, par le champion Bruno Dewaele. « Mais que se tramait-il à Merville… », commence Armelle. « C’est à côté de chez moi ! », s’exclame discrètement Christine, Lamballaise originaire d’Armentières, dans le Nord.
Une des premières difficultés déclenche des rires dans la salle. L’ambiance est légère, c’est pourtant « ankylose » qu’on applaudit. Mais les « autochtones » et le « raffut » obligeront quand même à se concentrer. Le silence s’installe. De « conciliabules » en point-virgule, une femme implore : « Est-ce que vous pouvez aller plus doucement, s’il vous plaît ? »

La gagnante 2020 remet son titre en jeu

Passé la première partie, assez simple, la deuxième tend ses écueils, en catimini… « Il y a des petits pièges, mais c’est tout l’intérêt de la chose », reconnaît le maire Philippe Hercouët, après avoir rangé son stylo.

« Je me suis posé bien plus de questions que l’année dernière », concède Marie-Thé, la gagnante de la grande dictée 2020 du Robert, à Lamballe. L’enseignante à la retraite est venue avec sa fille, Adeline, cette fois. « J’ai intérêt à assurer ! », plaisante la jeune femme, fan de scrabble.

Dans la cour de la MJC, les candidates plaisantent pendant que les correcteurs sont à l’œuvre. Rien à voir avec la pression qui pèse sur l’écolier attendant sa note de dictée. « À un certain âge, ça fait du bien de voir où on en est », sourit Régine. « C’est surtout le challenge » qui intéresse Christine. « On est beaucoup trop devant l’ordinateur aujourd’hui et le correcteur corrige tout. On ne fait plus le geste d’écrire, remarque Aude. J’aime quand c’est bien écrit. Mais je ne dis pas que je ne fais pas de fautes ! »

Huit fautes, c’est le score de la lauréate

Pas de zéro faute à la dictée cette année, justement. Tout le monde a trébuché : huit fois pour la gagnante, neuf pour le groupe arrivant en deuxième position. « Je reconnais qu’elle était corsée », conclut Armelle Guéguen.

« Elle paraissait simple, mais elle ne l’était pas », commente la lauréate, Anne-Isabelle Tonazzi. La professeure de mathématiques dévoreuse de livres remporte le dictionnaire le Robert. Elle est aussi à l’aise avec la grammaire et l’orthographe qu’avec les maths, une question de logique. « Mais, souligne-t-elle, j’ai quand même fait des fautes ! »

Photographie: "On écrit un texte aussi long à la main une fois par an,peut-être", recônnait Pascaline ,une des participante de l'année 2021 organisée par la Librairie La Cédille, à Lamballe.

Partager cette fiche : 

Vous souhaitez recevoir nos informations et nos offres ?

Inscrivez-vous à notre Newsletter !