À Lamballe, la gérante de la mercerie fabrique des masques pour les commerçants

Ouest France, le 19/03/2020, Soizic Quéro.

C’est David Dossal, le manager de centre-ville des Vitrines de Lamballe (Côtes-d’Armor), qui a fait le lien entre eux. Après la demande de Nicolas Dezé, directeur de Carrefour Market, la gérante de Merci Mercerie, Anne-Laure Hascoët, fabrique des masques pour les salariés de l’enseigne. D’autres commerçants du secteur alimentaire sont intéressés.

Un coup de fil à la bonne personne et la solidarité se met en marche. À Lamballe, le directeur de Carrefour Market, Nicolas Dezé, souhaitait cinquante masques pour équiper ses salariés. En parlant avec David Dossal, animateur de l’union des commerçants Les Vitrines de Lamballe, le lien est rapidement fait avec la gérante de Merci Mercerie, installée dans le centre-ville de la capitale du Penthièvre. Anne-Laure Hascoët adhère tout de suite à l’initiative et se met derrière sa machine à coudre. « Récemment, j’avais déjà confectionné un masque pour une podologue qui voulait se protéger. »

Vingt minutes pour fabriquer un masque

Elle a récupéré la matière première à la boutique et en a déjà cousu vingt-cinq. L’autre moitié va suivre rapidement. Au début, elle a suivi des tutoriels vus sur internet. « Il faut vingt minutes pour en faire un. C’est assez simple, décrit la trentenaire. Il faut deux carrés de tissu : un morceau en coton de 20 cm sur 20 et un autre de gaze, pour le côté du visage. On les coud ensemble et on assemble avec les élastiques. Puis, on termine en faisant le pliage de façon à englober le nez et le menton. »

« On se sent utile un minimum »

Par ces petits points de couture et ce geste de soutien concret, « on se sent utile un minimum » dans cette crise sanitaire inédite. Comme celle d’autres commerçants, sa boutique est fermée. « Ça touche humainement, on est arrière-plan. Ça ne comblera pas le manque de masques des professionnels de santé, mais on agit, à notre hauteur, pour limiter la propagation du virus. On a besoin de nous. » Des commerçants lamballais du milieu alimentaire ont manifesté leur intérêt pour ces masques en tissu, vendus 5 € l’unité. « C’est le coût de la matière première. »

Un élan qui devrait s’amplifier

Une autre idée pourrait en découler : peut-être proposer des kits, à 3 €, avec des tissus découpés et des élastiques, dans une enseigne alimentaire de la ville. « Les gens pourraient ensuite les fabriquer. » L’hôpital de Saint-Brieuc a lancé un appel aux Costarmoricains pour créer des masques pour le personnel non-soignant. « Les propositions d’aide ne font que commencer… » L’élan va s’amplifier.

En savoir plus sur Merci Mercerie  

Partager cette fiche : 

Vous souhaitez recevoir nos informations et nos offres ?

Inscrivez-vous à notre Newsletter !