« Elle est gratinée cette dictée », à Lamballe, ils ont planché sur le texte concocté par La Cédille

Article du Ouest France du 01/09/2024 par Sonia Tremblais

Plus de 80 personnes ont planché sur la dictée de la librairie La Cédille de Lamballe (Côtes-d’Armor) qui fête ses dix années d’existence. Avec un petit concours de mathématiques en plus, ce samedi 31 août 2024, a été studieux et intergénérationnel.

« Oh là là ! Alors c’était ça la dictée ? » lance, enfin délivrée, une participante à la dictée concoctée la librairie La Cédille à Lamballe (Côtes-d’Armor) qui fête ses 10 ans.

« Ce n’était pas facile… Si je fais quinze fautes, je serai contente », lance Émilie, 40 ans. Elle voulait tester la fameuse dictée de La Cédille, ce samedi 31 août 2024. Elle a d’abord participé au concours de mathématiques juste avant, tout comme une quarantaine de personnes.

« J’aime les défis »

« Un concours intergénérationnel, apprécie une autre participante. C’est un voyage dans le passé. On se souvient de l’école ! » Près d’elle, Solène et sa fille, Kelline, 12 ans, ont aussi relevé le défi. « J’aime les maths et le français. Ça devrait le faire », espère l’adolescente.

Éliane, 77 ans, originaire de Coëtmieux, a toujours aimé l’orthographe et ce, depuis la primaire. « Mon instituteur était très attaché à l’orthographe », se souvient-elle. Elle s’est inscrite par plaisir. « Et puis, ça permet de réviser quelques règles grammaticales. Il faut aussi faire avec son intuition. »

Dominique vient du Morbihan. « Je suis venue voir Aurélie, ma fille, à Lamballe. C’est elle qui m’a inscrite, raconte la mère de famille. Moi, je suis plutôt français mais je n’aime pas trop les chiffres. Ma fille, c’est l’inverse. » La Morbihannaise envisage la dizaine de fautes. « Pas plus j’espère. »

C’est l’heure. Armelle Gueguen, la cogérante de la boutique fait l’appel. Chaque participant a reçu une feuille. Nom et prénom… L’ex-professeure de lettres a bien sûr « glissé quelques pièges et doubles pièges bien sentis dans la dictée ».

Elle propose une première lecture. « Vous me connaissez, vous savez que j’adore les accords du participe passé. Vous seriez déçus sans ça, n’est-ce pas ? » lance-t-elle à l’assemblée qui compte plus de 80 inscrits.

« Voilà des mots qu’on saura écrire maintenant »

Des « Oh », des « Oh là là », des « Eh ben » jaillissent de l’auditoire. « Elle est gratinée cette dictée ! lance Dominique. J’avais dit dix fautes avant que ça commence ? On va donc en rajouter quelques-unes. »

Armelle Gueguen reprend depuis le début et égrène les phrases. Des « chut ! » émergent de temps en temps. La concentration est maximale. 16 h 30. L’épreuve est finie. « Les verbes pronominaux ont fait mal, souligne une participante. Je crois que je ne vais pas rendre ma copie… »

Les correcteurs sont fin prêts, crayon rouge à la main. Mais finalement le résultat importe peu. « Nous nous sommes testés dans une bonne ambiance, assurent ces trois amis. Aloyau, rhodite, exiguë, nubuck, quetsche… voilà des mots que l’on saura écrire maintenant ! »

Concours de maths et dictées jeunes et adultes ont fait l’unanimité. « On remet ça l’année prochaine ? » demande Armelle Gueguen. Le « oui » est unanime !

Photographie : Armelle, de la Cédille, lit la dictée aux 80 personnes présentes.

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