Soizic QUÉRO, le 12/01/2019 Ouest-France
Il reste quelques vêtements femmes. Les rayons sont presque vides. La liquidation a commencé, mi-décembre, sur l’ensemble de la boutique Lecointre, rue Calmette. Une nouvelle page va s’écrire dans cette épopée familiale, lancée avant la Seconde Guerre mondiale, rue Saint-Jacques. « Mes grands-parents paternels y tenaient un café. Ils vendaient du tissu au mètre et des vêtements de travail pour les hommes » , retrace Sylvie Méheust, 61 ans. En 1956, arrivée rue Calmette. Elle participe à lancer le prêt-à-porter féminin, en 1981.
« Pour les hommes de 20 à 40 ans »
Aujourd’hui, l’heure est venue, pour elle, de prendre sa retraite l’automne prochain. C’est la fin du rayon femmes. Mais un nouveau souffle arrive, avec l’implication de son fils, Thomas, 29 ans. François, le grand frère de 36 ans, s’est investi, dès 2005, dans la boutique. « Ça me fait drôle de quitter mes clientes, sourit Sylvie Méheust. Je suis heureuse de voir l’aventure se poursuivre avec mes fils. »
Déjà salarié dans le monde du commerce, Thomas Méheust va ouvrir une nouvelle boutique, sur les 140 m² auparavant dédiés aux femmes. « Ce sera un univers masculin, avec du prêt-à-porter, des accessoires, des chaussures, mixant des marques connues et inconnues. Les hommes de 20-40 ans sont ciblés » , décrit François Méheust, qui, lui, reste aux manettes de la boutique hommes, relookée début février. « Nous serons complémentaires. »
Une allure de concept store
Ce nouveau magasin, qui ouvrira le 1er mars, aura un nom différent, une identité propre. « Il aura une allure de concept store, avec un petit coin esthétique pour les hommes notamment. » Son frère Thomas complète : « C’est un modèle évolutif, adapté à Lamballe. » Les commerçants, attachés au centre-ville, « s’adaptent et se diversifient » .
