Chez le coiffeur après le confinement. R’Factory à Lamballe, toujours aussi rock’n’roll

Le Penthièvre-Le 05.06.2020-Par Helen Herault

Après le confinement, le déconfinement et sa ribambelle de masques, ses litres de gel hydroalcooliques et ses kilomètres de cheveux à couper. Direction R'Factory à Lamballe.
Après 55 jours de confinement et 3 de déconfinement, n’y tenant plus, j’ai couru ventre à terre chez le coiffeur à Lamballe. Avec quelques craintes quand même, vite dissipées ! Merci R’Factory…
Le cheveu hirsute, l’épi indomptable, les racines horriblement ostensibles, je me faisais une joie de ma virée chez le coiffeur. Comme toutes les nanas de France et de Navarre, et sans doute quelques hommes aussi, j’ai passé deux mois de confinement à râler après ma chevelure.
J’étais convaincue être de ceux pour qui l’apparence passe au second plan… Mais quand ta perruque ressemble à un chou frisé, je défie quiconque de résister à l’appel des sirènes du narcissisme !
J’avais tellement entendu que les salons de coiffure et d’esthétique seraient pris d’assaut, un cauchemar hantait mes nuits : exhiber de force mes vilains frisottis récalcitrants pendant une durée insupportablement indéterminée.
Ambiance rock’n’roll
Je n’ai même pas attendu la fin du confinement : comme une pitoyable midinette, j’ai adressé un message fébrile via la page Facebook du salon et j’ai presque pleuré de joie quand on m’a réservé un créneau dès la première semaine.
« Évidemment, le carnet de rendez-vous se remplit bien, admet Mikelaïg, la patronne de R’Factory, salon de coiffure lamballais. On est complet d’une semaine sur l’autre, et chaque jour ressemble à un samedi. Mais on n’est pas plein 3 mois à l’avance comme le disent certains… »
Mikélaïg, sa toison noire corbeau un peu ébouriffée, les yeux clairs, le tatouage discret, l’allure aussi rock que son salon… Elle coupe à la tondeuse. Le geste franc, net, solide à l’image de celle qui l’accomplit. C’est ce qui m’a séduit la première fois.
Le côté « factory » du lieu est particulier lui aussi : des matières brutes, une déco chaleureuse et moderne, du bon son. Rock évidemment. Se sentir bien ça compte quand on veut se faire du bien.
Autant dire que s’agissant de la farandole de masques et du flot de gel hydroalcoolique, j’étais sceptique : la formule aseptisée risquait de faire tache dans ce décor un peu rebelle, qui me plaît bien.
Je suis moi-même arrivée masquée. J’ai poussé sur le distributeur de gel et je me suis bien frotté les mains. Le salon n’avait pas changé. Juste, la caisse était repoussée dans un recoin et plus de fauteuil pour se prélasser en attendant son tour.
Et finalement, j’ai vu, ces panneaux de plexiglas qui séparaient les postes de travail. Leur transparence les faisait presque oublier.
Pas d’accro
Et puis les filles… Toujours aussi lookées ! Pas ces fameux masques en bec de canard : toutes à l’unisson d’un tissu gris anthracite assorti au T-shirt noir floqué aux couleurs du salon. La classe !
Désinfection du fauteuil aux bacs avant et après. Désinfection du fauteuil à la coupe avant et après. Zéro complication avec les élastiques du masque : le geste toujours aussi expert, la coiffeuse tricote avec ses ciseaux autour du tissu, ni vu ni connu !
On s’adapte… On a eu un souci avec les serviettes qu’on doit maintenant obligatoirement passer au sèche-linge. Ça complique la logistique. On privilégie le sopalin, notamment pour sécher le matériel, pour gagner du temps sur les cycles de séchage ! »
Toujours du bon son
J’avais poussé le vice jusqu’à envoyer une photo de mes dommages capillaires à ma personnal coiffeuse pour qu’elle fasse une première expertise.
Mikélaïg rigole : 
Le nombre de clientes qui m’ont envoyé des photos de leur tête… J’ai diagnostiqué à distance. C’est la première fois que je fais ça ! Et ça marche ! »
Mon diagnostic à moi n’était finalement pas si terrible que ça : aujourd’hui, une simple coupe suffisait. Et le talent de l’équipe fait son œuvre : il y a toujours une solution pour satisfaire les envies du client.
Je suis sortie satisfaite, la tête refaite, pas inquiète. Et en plus, le covid n’a pas eu d’impact sur le bon son qui règne toujours sur le salon. Yeah !

R’Factory, 22 rue du Val, 02 96 50 78 42.
 

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